Il y a le « FAIRE », c’est à dire exécuter, réaliser, agir.
Il y a le « FAIRE FAIRE », c’est demander à quelqu’un d’exécuter, de réaliser, d’agir.
Et il y a le « DIRE le FAIRE ».
Cette formule est utilisée lorsqu’on théorise les pratiques langagières et corporelles avec le jeune
enfant à l’école maternelle.
DIRE le FAIRE c’est, par le langage, prendre conscience du geste.
C’est verbaliser ce qu’on est entrain de faire, c’est mettre des mots sur des gestes.
Cette pratique construit le langage, lui donne du sens, en s’appuyant sur le vécu corporel, tout en
construisant ou renforçant le schéma corporel de l’enfant.
Le transfert est possible dans le cours de TAICHI.
Exemples :
DIRE, ou PRONONCER : « Racine, tronc, branche » tout en le FAISANT,
ou « Monter, descendre… » tout en l’accompagnant du mouvement, renforce la conscience du
geste appliqué aux différentes parties du corps concernées.
C’est pour moi, un outil.
Notre cerveau nous permet de comprendre mais notre corps lui obéit-il toujours ?
Suit- il toujours ses prescriptions ?
il nous semble …. Mais pas toujours.

Etre présent dans son corps, forcer le cerveau, dompter le cerveau pour agir et bouger
en pleine conscience, être présent jusqu’au bout des doigts et sentir son être tout entier.

L’empêcher de divaguer et de sortir de notre corps pour des pensées extérieures au
moment présent.

C’est possible : c’est un travail à fournir.
Pour faciliter ce travail,
Il y a le « PENSER le FAIRE ».


« PENSER le FAIRE » permet de créer une image mentale qui oblige le cerveau à se centrer.
Cette image mentale, qui peut être très précise quand on entre vraiment dans la représentation
mentale, permet des ressentis et des observations.
Installer le calme et lire une histoire à des enfants en leur demandant de fermer les yeux.
S’arrêter et demander de raconter un passage en allant très loin dans la description :
« Elle est comment cette maison dans la forêt ? » et même si aucun renseignement n’a été
donné dans le texte, certains peuvent l’imaginer très grande ou toute petite, avec des rideaux aux
fenêtres, la cheminée qui fume….
Les interprétations personnelles sont possibles, cela ne nuit pas à la compréhension de l’histoire
et laisse pénétrer au cœur du sens, avec ses propres ressentis.
Le transfert est possible dans le cours de Taichi.


Pour exemples :
« Sentir son bras que l’on vient de tapoter… »
« Penser tout son côté gauche, penser tout son côté droit, centrer… »
Une réponse unique n’est pas attendue, mais des multitudes de réponses singulières.
C’est pour moi, un outil.
Ce n’était que quelques réflexions qui me permettent d’avoir un retour réflexif sur ma pratique du
TAICHI. Pratiquer, pratiquer et pratiquer encore, non pas, comme une machine, mais bien au
contraire essayer de rester maître de son corps,
être présent dans ses gestes et dans l’INTENTION du geste.
Facile à DIRE…..
C.S.G.